Jun 8, 2007

Stratégie média : rendre son contenu perméable au maximum ?

Hier, je regardais une vidéo sur le site du New York Times. Et, à la fin, mon premier réflexe a été de me dire : "je la mettrais bien sur mon blog". Hélas ! pas moyen d'en intégrer le code dans un de mes posts. Le système vidéo du Times ne le permet pas.

Je me suis alors dit que c'était bien dommage. Les vidéos du NYT comprenant des pubs, j'aurais contribué à la diffusion, non seulement du contenu du Times, mais aussi de la pub de ses annonceurs. Pourquoi s'en priver ?

Le partage, la perméabilité, est une notion aujourd'hui essentielle dans la stratégie d'un média. Alors que certains se demandent comment construire des murs autour de leurs contenus, je crois, au contraire, qu'il faut rendre le contenu au maximum perméable. Autrement dit, trouvable et aspirable par les plateformes sociales, les blogs et autres outils viraux. Sans oublier les moteurs de recherches.

Ces plateformes sont au net, ce que les kiosques et les bibliothèques sont à la presse écrite et à l'édition. Elles permettent une large diffusion du contenu des médias. Une diffusion qui, en plus, ne coûte pas un euro à l'éditeur. D'ailleurs, elles sont, en incluant les moteurs de recherche, la source principale du trafic de bien des sites de presse.

Car au fond, comment M. Dupont va-t-il naviguer demain ? Va-t-il se rendre sur tous les sites qu'il aime... et qu'ils se multiplient un peu plus chaque jour à une vitesse infernale ? Ou va-t-il essayer de personnaliser son expérience média et la lecture de ses journaux ? Va-t-il construire son portail avec des sites comme netvibes, itsmynews, webwag, etc ? Et finalement n'aller sur le site du journal que pour lire l'article qu'il aura sélectionné.

L'étape suivante du net me semble être, en plus des communautés, la personnalisation totale. Les technologies sont déjà là. Le RSS/XML en est l'un des fondamentaux pour ne pas dire l'un des fondements. Il permet le partage du contenu : texte, image, son et vidéo. Mais aussi le partage du contenu commercial.

Comme il existe des flux RSS d'infos, il existe aussi des flux RSS de contenu commercial. Pas assez selon moi. On peut, bien entendu en tant que consommateur, avoir un mixte des deux. Ce qui est bien pratique quand on cherche à monétiser son contenu.

Cette idée de perméabilité du contenu se heurte à bien des habitudes historiques des médias. La presse en particulier, et les éditeurs en général, n'ont aujourd'hui pas le choix que de se poser cette question de la perméabilité. Et, dans la foulée, de se demander : à quoi va ressembler leur site dans un monde où la lecture se fait de moins en moins en passant par la case départ, cette-à-dire la page d'accueil ?

La page d'accueil aura est-elle encore un sens dans quelques années ? Vous en dites quoi ?

1 comment:

  1. Anonymous8:22 PM

    Je suis d'accord avec cette vision d'un Web de documents publiés sans frontières de site, pour les vendeurs de biens et de services.

    Etre trouvé via une grande porte (page d'accueil, lecteur RSS, bookmark) en livrant son contenu aux robots est le lot du plus grand nombre face à ceux qui produisent et organisent l'information.

    Mais :

    Le NYT a t-il pour objectif la fourniture gratuite d'un contenu (pro) contre un retour bien incertain ?

    Quel modèle économique basé sur la publicité peut à l'heure actuelle valider autre chose que des pages vues ? Pour l'heure les bandeaux de pub sont encore dans une page Web avec une URL et un compteur..

    Le but n'est-il pas d'être une de ces grandes portes d'accès en intégrant au contraire d'autres contenus que ceux du NYT (partenariat, UGC) ?

    ReplyDelete