Aug 31, 2006

Canada : malgré les gratuits la presse quotidienne en perte de vitesse chez les jeunes urbains

Les 18-34 ans sont moins nombreux à lire les quotidiens à Toronto, Québec et Montréal en 2005. Et ceux malgré la progression des gratuits. En 2003 et en 2004, ils avaient pourtant permis aux chiffres du lectorat de la presse quotidienne d'augmenter. Leur progression n'aurait pas été suffisante en 2005. C'est ce que nous apprend un article d'Info Presse basée sur une analyse du Centre des études sur les médias (canadien).

Dans l'ensemble les 18-34 ans lisent moins à Québec (35,2% d'entre eux) qu'à Toronto (43,8%) et Montréal (46,7%). Mais, comme le fait remarquer Infopresse, il n'y a pas de gratuit à Québec. En les enlevant, on a la même proportion de lecteurs dans les trois villes. Un autre exemple qui montre que la presse gratuite "génère" de nouveaux lecteurs. Pour Le Journal de Québec et Le Soleil "la chute est vertigineuse" : -17 % pour les 18-24 ans entre 2003 et 2005, - 12 % pour les 25-34 ans.

Même problème à Toronto pour les quotidiens payants : -2% chez les 18-24 ans en 2005 et -4 % chez les 25-34 ans. Le Toronto Star perd 55 300 lecteurs, le Toronton Sun 38 400. Alors que le Globe and Mail reste stable Seul le National Post gagne des lecteurs (+ 26 000) ainsi que la presse gratuite : Metro (+12 500) et 24 Hours (+35 400). Alors que jusqu'à présent la presse gratuit avait permis d'augmenter la pénétration de la presse quotidienne, cette année elle n'a pas été suffisante pour couvrir les pertes des payants.

Un phénomène que l'on retrouve à Montréal où les quotidiens gratuits augmentent leur pénétration : Metro (+18 300) et 24 heures (+ 5000). Mais, au total en 2005, la presse quotidienne recule de 4% chez les 18-24 ans et de 5% chez les 25-34 ans. The Gazette perd 9400 lecteurs dans cette tranche d'âge, Le Journal de Montréal -12 000 et Le Devoir -5 800. La Presse en perd 7 400 chez les 18-24 ans mais en gagne le même nombre chez les 24-35 ans.

L'information devient clairement une commodité pour les jeunes générations. Mais le recul global de la presse quotidienne au Canada, pour la première fois depuis l'apparition des gratuits, nous envoie-t-il un signale ? Qu'au fond, même les gratuits ne peuvent plus empêcher les jeunes générations de se détourner du print. Conclusion attive ? Dites-moi.

(source : Info Presse via Ifra)

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